Auteur : Anita Diamant
Editeur : Charleston
Titre original : The red tent
Date de parution : janvier 2016 (première édition : 1997)
Nombre de pages : 412 p.
Terminé le 14 février 2016
4,5 étoiles
Nous avons perdu
contact depuis si longtemps ! Mon nom ne vous dit rien. Mon souvenir est
poussière.
4ème de couverture
:
1 500 av. J.-C., aux confins du désert.
Dina, la seule fille de Jacob, un puissant patriarche, vit
dans l'ombre de la tente rouge, cet endroit interdit aux hommes où les femmes
de la tribu échangent secrets et rites ancestraux. Ainsi goûte-t-elle, très
jeune, aux fruits défendus : une liberté et une indépendance inimaginables au
temps de la Bible.
Devenue femme à son tour, Dina succombe aux délices de
l'amour et se donne à Shalem, l'homme qu'elle aime, bravant ainsi les interdits
de son clan. Cela, les fils de Jacob ne peuvent l'admettre. Par une nuit
d'épouvante, le destin de Dina bascule.
Pour survivre, elle est contrainte de se réfugier en Egypte,
et d'enfouir dans sa mémoire les secrets de sa jeunesse. Parviendra-t-elle un
jour à vivre pleinement ?
Mon avis :
Merci à Babelio et aux EditionsCharleston pour cette Masse Critique.
J'ai postulé pour ce livre car la
réécriture d'histoires connues me plait et car j'aime découvrir ce qu'un auteur
lit entre les lignes d'un texte connu. Et dans le cas de ce livre, j'ai
beaucoup apprécié ce que j'y ai trouvé !
Toute l'histoire tourne autour de
Dina, l'unique fille de Jacob. Le livre est partagé en 3 parties : la première
durant laquelle Dina nous parle de sa mère et de ses tantes; la seconde qui
raconte son histoire puis la troisième qui parle de son départ et de sa vie en
Egypte. Le récit est d'ailleurs écrit à la première personne, ce qui n'est pas
du tout dérangeant. Ce livre traite en effet de l'importance de la transmission
de l'histoire d'une personne ou d'une famille. Comme Dina s'exprime en
"je", on a l'impression qu'elle nous raconte son histoire, comme une
confidence, qu'elle nous l'offre et la confie comme un cadeau précieux. Le
prologue est d'ailleurs parlant à ce sujet et on ressent la peine qu'a Dina
d'être "devenue une note en bas de page".
Le récit nous fait donc voyager
dans l'histoire de cette famille, à travers les générations et cela m'a
particulièrement plu. On y découvre la vie et les coutumes à cette époque dans
ces régions sèches. Certains éléments sont vérifiés, d'autres sortent de l'imaginaire
de l'auteure comme elle l'explique ici. Ce que j'ai apprécié c'est que cette
histoire est vue par les femmes de la tribu, celles à qui on donnait peu
d'importance à l'époque.
J'ai apprécié la manière dont a
été abordée la question religieuse. En effet, on prend conscience que plusieurs
croyances se côtoient : certains louent des divinités, d'autres un seul dieu.
Certains rites de passage diffèrent quant à l'âge notamment de
la circoncision. Cette fresque de l'époque m'a beaucoup plu.
S'agissant de l'histoire de Dina,
on la suit dans son quotidien depuis sa naissance, ses premières expériences,
le départ de sa famille pour le pays de Canaan, ses premiers émois jusqu'au
drame. Ensuite, on l'accompagne dans sa tentative de reconstruction, de nouveau
départ, sans qu'elle ne puisse raconter son histoire, ce qui la fait souffrir
car pour elle "Se souvenir semble donc être une tâche sacrée".
L'histoire m'a touchée et j'ai
fermé le livre à regret, ayant un peu l'impression d'avoir fait partie durant
un moment de leur famille et de leur histoire.
Pour conclure, je trouve que la
phrase du Los Angeles Times figurant en 4ème de couverture résume parfaitement
ce récit :
"Ce livre célèbre les femmes
et les filles, ainsi que les mystères de la vie."
Et je dirais même plus : ce livre
est un hymne à la femme.
Oh oh je note. Cette idée me plait beaucoup. *Marie*
RépondreSupprimer:) J'espère qu'il te plaira !
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