Edition : Points
Parution : 06/11/2014
Pages : 192 pages
4ème de couverture
:
Jour après jour, Taguchi Hiro et
Ohara Tetsu se retrouvent sur un banc. Taguchi vient de sortir de la chambre où
il vit cloîtré depuis deux ans. Ohara a été licencié et est incapable de
l'avouer à sa femme. Ils se regardent, s'apprivoisent et se livrent : la
disparition d'un poète, le suicide d'une amie, la vie professionnelle brisée,
l'amour d'une épouse, les rêves et les renoncements.
Mon avis :
Tout d'abord un grand merci aux
Editions Points ainsi qu'au site PartageLecture pour ce
partenariat.
Ce livre nous parle d'une
rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. Nous suivons pas à pas la
découverte de deux hommes chahutés par la vie. D'un côté, Taguchi Hiro, un jeune
hikikomori (terme et phénomène que
j'ai découvert avec ce livre) qui vit enfermé dans sa bulle depuis 2 ans,
refusant de sortir de sa chambre et d'aller au contact d'autres personnes et
Ohara Tetsu, un salaryman plus âgé
qui a perdu son emploi. J'ai trouvé dans le livre une phrase qui résume bien
cette rencontre : "Dans le parc, il
était le seul salaryman. Dans le parc j'étais le seul hikikomori. Quelque chose
clochait en nous. Lui aurait dû être dans son bureau, dans l'un des grands
immeubles; et moi j'aurais dû être dans ma chambre, assis entre mes quatre
murs. Nous n'aurions pas dû nous trouver ici (…)" (p. 24).
Mais voilà, ces deux êtres
cabossés vont se rencontrer, vont s'apprivoiser, à leur rythme, petit à petit,
vont d'abord partager leur journée l'un proche de l'autre mais toujours à une
certaine distance, conscient de la présence de l'autre. Puis ils partageront
leur banc, puis leur histoire. J'aime beaucoup cette histoire de se
reconstruire à travers le partage, d'oser aborder l'autre, s'ouvrir à lui.
J'ai par contre eu de la peine
avec l'écriture de l'auteure. J'ai trouvé son style sobre et ai été
agréablement surprise par sa manière, tout en douceur, d'aborder des thèmes
dramatiques (licenciement, suicide, maladie, renoncement,…). J'ai malheureusement
eu du mal à rentrer dans le texte, car il m'a demandé beaucoup de concentration
pour comprendre qui était concerné par le texte. J'ai trouvé que cela sautait
un peu trop vite d'une histoire à l'autre. En voyant le titre allemand (version
originale : Je l'appelais Cravate, qui est la première phrase du roman), on
comprend que c'est Taguchi qui nous raconte leur histoire et je trouve
d'ailleurs ce titre meilleur que la traduction en français. On y comprend la
relation particulière qui s'est créée entre eux. Mais voilà, je me suis
embrouillée dans leurs histoires car ils en ont partagées de nombreuses et
comme je ne suis pas non plus très familière des noms japonais, ça a été
compliqué pour moi de comprendre si Taguchi parlait de lui ou de ce que lui avait
confié Tetsu. Tout s'emmêle un peu trop pour moi.
Il a été difficile pour moi
d'écrire cette critique tant j'ai été partagée par cette lecture entre les
thèmes abordés et la manière de le faire. Mais voilà c'est maintenant chose
faite et je suis contente d'avoir pu coucher dans cette critique mes différents
ressentis.
Terminé le 5 mai 2015
3,5 étoiles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire